Définition


C'est un syndrome qui touche essentiellement les nouveau-nés.

C'est un chirurgien, chiropracteur et spécialiste en thérapie manuelle Allemand (Dr Biedermann) qui a donné le nom de syndrome de KISS (Kopfgelenk-Induzierte Symmetrie-Störung, qu'on pourrait traduire en français par : troubles de symétrie induits par des vertèbres cervicales).

Bien connu en Allemagne, il l’est encore très peu en France où les praticiens de santé, le confondent souvent, et à tort, avec le torticolis congénital, le bassin congénital asymétrique ou encore la plagiocéphalie.

C'est la mauvaise connaissance de son diagnostic qui rend sa prise en charge aléatoire. Une enquête épidémiologique réalisée auprès de professionnels de santé français (médecins, sages-femmes, kinésithérapeutes et ostéopathes), nous révèle que ce cas n’est pas orphelin. Il concernerait d'ailleurs 5 à 8 % de la population (selon le Dr Biedermann et ses confrères).

La précocité de la prise en charge est absolument essentielle pour le traitement du syndrome de KISS.

 

Symptômes


Ce syndrome est un blocage de la jonction crânienne, entraînant des tensions en permanence dans le corps qui peuvent se traduire par des perturbations de la symétrie et des difficultés d’ordre nerveux et/ou digestif :

  • Tête en extension, rotation et inclinaison contre-latérale,
  • Inclinaison en « C » ou en « virgule »
  • Hyperextension de l’ensemble du rachis
  • Asymétrie du bassin avec blocage sacro-iliaque
  • Difficultés à téter, pleurs, nuits difficiles, régurgitations, allergies, colites, difficultés à se détendre etc...

 

Vous remarquez ces symptômes sur votre enfant ? Nous vous invitons à découvrir les témoignages des parents qui sont passés par là également. Vous pouvez également nous poser  vos questions en nous contactant ou prendre directement RDV en ligne pour une consultation.

 

bébé syndrome kiss

Questions fréquentes


Face à la méconnaissance de ce syndrome et une réponse quasi inexistante des professionnels de santé, beaucoup de parents se retrouvent complètement seuls et sans réponses face aux troubles de leur enfant. Voici les réponses aux questions que l'on nous posent le plus souvent :


Selon le Décret n°2007-435 du 25 mars 2007 relatif aux actes et aux conditions d’exercice de l’ostéopathie, il est stipulé dans le Chapitre 1er : Actes autorisés, Article 3, Alinéa II que :

Après un diagnostic établi par un médecin attestant l’absence de contre-indication médicale à l’ostéopathie, le praticien justifiant d’un titre d’ostéopathe est habilité à effectuer les actes suivants :

  1. Manipulations du crâne, de la face et du rachis chez le nourrisson de moins de six mois;
  2. Manipulations du rachis cervical.

Avant toute prise en charge ostéopathique dans notre cabinet et en l'absence d'ordonnance délivrée par un autre médecin, le Docteur Serge LARCHER établit systématiquement au préalable un certificat de non contre-indication médicale à l’ostéopathie afin d’être en adéquation avec la législation en vigueur.

Il s'agit le plus souvent d'un manque de connaissance de ce syndrome et le fait qu'il soit confondu avec un torticolis congénital. Les professionnels de santé qui n’ont jamais entendu parler de ce trouble soit banalisent ou au contraire dramatisent la situation. Ce qui entraîne la réalisation de multiples examens complémentaires voire même une hospitalisation. Ne donnant rien, cela accroît l’inquiétude des parents.

De plus, ce syndrome n'est pas enseigné dans les écoles d’ostéopathie françaises. Il est donc tout à fait normal que nos confrères n’aient malheureusement pas à ce jour la connaissance réelle du syndrome et de sa prise en charge. En présence de ces symptômes, ils traitent à juste titre toutes les tensions qu’ils peuvent retrouver sur l’enfant, mais ces dernières sont la conséquence et non la cause du trouble.

Le traitement du syndrome de KISS comporte plusieurs étapes qui doivent être respecté afin d’obtenir des résultats pérennes dans le temps.

Il y a donc souvent des améliorations transitoires des symptômes de l’enfant mais une rechute rapide survient quelques semaines après la prise en charge du fait de la persistance de la lésion de la jonction cranio-cervicale .

Non ni la maman ni le papa ne sont responsables de l’état de leur enfant. Les parents sont d'ailleurs plus victimes que responsables de cette situation qui leur échappe.

Le syndrome de KISS a des causes multiples : un déroulement stressant de la grossesse, une grossesse gémellaire et plus, une mauvaise position dans l'utérus ou bien des difficultés à la naissance comme le cordon autour du cou, une césarienne, une naissance rapide ou longue, l’utilisation de forceps ou ventouses, des pressions sur le ventre de la parturiente en vue de faciliter la descente du bébé, un bébé de plus de 4 kg, etc, sont des causes possibles de la survenue de ce syndrome.

Difficile d'y répondre. Aujourd’hui en France, très peu sont les professionnels expérimentés et formés à ce traitement. Effectivement, la prise en charge thérapeutique d’un syndrome de KISS nécessite une connaissance spécifique de ce dernier, un diagnostic précis ainsi qu'une technicité particulière.

Dans notre cabinet, chaque consultation s'effectue en binôme : un médecin et un ostéopathe.

Le plus tôt possible est le mieux ! Tout cela afin d’éviter l’accumulation des adaptations secondaires.

« Aussi peu que possible, autant que possible, et au bon moment. »

Heiner Bidermann

Une « ré-harmonisation ostéopathique » est un geste manuel qui, par définition, permet de redonner de la mobilité à une articulation dans le respect de la physiologie.

Nous prenons, au préalable, toutes les précautions nécessaires afin de détecter les pathologies qui pourraient éventuellement présenter une contre indication à la ré-harmonisation.

Nous remettons aux parents, avant le premier RDV :

  • un questionnaire de santé
  • une ordonnance pour pratiquer un bilan radiologique du rachis cervical et du bassin.

Lors de la première séance, un examen clinique complet est réalisé. De plus amples explorations seront conduites si besoin.

Non, aucunement !

Pendant la séance ostéopathique, l'enfant est souvent amené à pleurer, non pour la douleur, mais simplement car il n’apprécie généralement pas les inconnus. Le relâchement des tensions tissulaires peut également entraîner des pleurs.

Le traitement consiste en une ré-harmonisation de la jonction cranio-cervicale et du bassin en respectant la physiologie de l'enfant.

Après près de 3000 enfants pris en charge depuis 2011, nous avons pu remarquer les 3 réactions suivantes dans les 48h qui suivent la séance :

  1. L’enfant est plus calme, dort plus et semble moins tendu,
  2. L’enfant ne présente pas de différence de comportement,
  3. L’enfant peut avoir une réaction neuro-végétative secondaire au traitement, se manifestant par :
    • une aggravation des symptômes, ou l’apparition de reflux et/ou de vomissements,
    • des pleurs,
    • un accès de transpiration,
    • une agitation ou au contraire une grande fatigue.

Ces réactions sont parfaitement normales et sans gravité. Elles sont liées à une réaction de défense de l’organisme, ce même type de réaction est observable à la suite d’une vaccination par exemple. Une fois l’information assimilée par les tissus, les symptômes disparaissent spontanément et l’état de l’enfant s’améliore de jour en jour.

L’enfant non diagnostiqué et non pris en charge, va alors poursuivre son développement autour de cette dysfonction de l’articulation cranio-cervicale.

Point clé de l’équilibre postural, les enfants peuvent présenter diverses difficultés de développement et d’acquisition :

  • Troubles de la posture,
  • Retard et/ou poussées dentaires difficile,
  • Retard du maintient de la position assise,
  • Retard et/ou difficulté de l’apprentissage du 4 pattes,
  • Retard et/ou difficulté de l’apprentissage de la marche,
  • Retard et/ou difficulté de l’apprentissage du langage,
  • Trouble de la motricité fine,
  • Troubles de la sociabilisation,
  • Développement de scolioses,
  • Céphalées et/ou migraines,
  • Mal être chronique et non expliqué,

La liste ci-dessus n’est bien entendue ni systématique ni exhaustive. Chaque personne ayant une réaction et un mécanisme d’adaptation lui étant propre.

Lors de la première séance, le syndrome de KISS autrement dit le blocage de la jonction cranio-cervicale, est en lui-même traité définitivement effectivement.

Il n'y a qu'un nouveau traumatisme qui peut alors provoquer une rechute de cette lésion. Ce qui nécessitera du coup une nouvelle ré-harmonisation.

Le syndrome de KISS engendre cependant quelques fois et selon les cas, plus ou moins de complications (d’acquisition et de développement) qui peuvent évoluer pour chacun de différentes manières.

Certains enfants pourront avoir recourt à une prise en charge plus complète : Ostéopathie, Kinésithérapie, Orthophonie, Phychomotricité…Un contrôle ostéopathique annuel est conseillé, comme pour tout enfant.

Avant la prise en charge et pour écarter toute autre affection, nous demandons des examens radiographiques demandés (cf protocole de soins) Ces derniers ne sont pas dangereux pour votre enfant.

L’exposition aux rayons X, en particulier chez l’enfant de moins de 1 an est évaluée à 0,35 millisievert alors que la rayonnement naturel est en moyenne de 2,5 millisievert* soit 8 fois plus.

Exemple de radios :

radios bébé kiss

 

*le millisievert est une unité mesurant l’exposition aux rayonnements.

Rapport IRSN : Exposition de la population française aux rayonnements ionisants liée aux actes de diagnostic médical en 2012

Nos travaux ne permettent pas, à ce jour, d’éliminer un facteur génétique au syndrome de KISS. Certains cas de syndrome de KISS familiaux, ne sont parfois liés qu’à un déséquilibre du bassin de la mère. Un traitement ostéopathique préventif de cette dernière permet d’éviter les récidives.